En 1995, Robert Galisson definissait la lexiculture comme: "la culture mobilisée et actualisée dans et par les mots de tous les discours dont le but n'est pas l'étude de la culture pour elle-même". ÉLA nº97 (p.6)
Bien que la lexiculture ne soit pas enseignée/apprise en classe de langue étrangère -et comment le pourrait-elle?- Elle ne peut en être absente . En effet, cette situation à priori paradoxale est issue de deux réalités:
- par définition la lexiculture est toujours présente dans les discours en langue étrangères. Y compris ceux qui sont présentés en classe ,
- cette forme de culture n'est pas apprise par les locuteurs natifs, mais acquise tout au long de la vie. Comme l'apprenant de langue étrangère est en situation d'apprentissage, pour untemps limité, il se trouve dans l'impossibilité d'acquérir cette forme de culture.
Que faire alors de la lexiculture?
D'abord, en rechercher les terrains les plus riches comme l'a déjà proposé R Galisson, ( proverbes, expressions figées, locutions figuratives...) présenter quelques cas de réalisation lexiculturelle aux apprenants, pour les amener à refléchir, à questionner, afin qu'ils soient à même de reconnaître ce genre de culture, présente dans le quotidien de celui dont il apprend la langue.
Pour mieux vivre avec l'Autre, nous devons tenir compte du fait que notre lexiculture , culture que nous partageons avec les locuteurs de notre langue maternelle, ne coïncide pas forcément avec celle du locuteur non-natif dont nous apprenons la langue.
Cette différence prend fondement dans nos références culturelles , notre manière d'interpréter le monde qui nous entoure .
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