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domingo, 8 de julho de 2012

Parapluie rouge : des rimes au récit en passant par la BD


Contextualisation: Les photos du séjour parisien de Clara Ferrao Tavares m'ont rappelé ces quelques rimes. Comme les adolescents le devineront facilement,Le Parapluie rouge s'adresse à eux, au temps de leurs premières amours ( alors que la Seine coule bien évidemment sous le Pont Mirabeau comme au temps d'Appolonaire... Merci Clara . Pour le souvenir de ma Douce France et pour m'avoir permis de faire partager "ce coin de parapluie" comme dirait Brassens.)
Public: adolescents
Objectifs communicatifs- Comprendre une histoire en rimes
-Raconter une histoire, écrire un message, un dialogue, une BD à partir d’un poème
Notions : description, narration  dialogue
Moyens linguistiques : articulateurs de temps ...
Activité Parapluie rouge ( voir poème fin de page)

Les apprenants




  • 1. lisent individuellement le poème,
    2. les uns posent des questions sur les mots inconnus, d’autres les renseignent.
    3. un apprenant lit le poème à haute voix pour la classe
    4. en groupe, les apprenants répondent aux questions suivantes en essayant de se mettre d’accord :
    1. Qui porte le parapluie rouge ?
    2. Qui parle ?
    3. Qui est le photographe ?
    4. Quel temps fait-il ?
    5. Le personnage au parapluie rouge est-il triste ?
    6. Est-ce qu’il pleure ?
    7. La pluie a-t-elle perturbé les protagonistes ?
    8. Quelle est la couleur dominante du poème ?
    9. Quel sentiment suggère cette couleur ?
    10. Quels autres mots du poème connotent ce sentiment ?
    11. Où peut se passer cette scène ?
    12. Quand ?
    13.


    5. En groupe les apprenants racontent l’épisode en fournissant des informations sur la date, le lieu ,les prénoms des protagonistes…et en utilisant les articulateurs de temps.
    6 – Finalement, le texte obtenu peut être transcrit sur une feuille de papier scénique et être illustré avant son affichage dans la salle de classe Sur une feuille aux dimensions plus modestes , le poème est également affiché. Par la suite, en fonction de la motivation du groupe, l’enseignant peut suggérer des exercices de ré-écriture de l’histoire :
    1. en BD ( dessins + bulles)
    2. en dialogue en vue d’une mise en scène
    3. en message de courrier électronique (Chacun des protagonistes raconte l’épisode à un(e) ami(e).)

    Parapluie rouge
    Parapluie rouge,
    Plus rien ne bouge
    Beau minois rose
    Maintiens la pose
    Et clic une photo
    Et clic deux photos

    Le parapluie s’est refermé
    La pluie a cessé de tomber
    Mais sur ta joue elle a laissé
    Une gouttelette irisée

    Et ce pleur de pluie satiné
    Qui sur ta joue s’est attardé
    Semble une goutte de rosée
    Sur un pétale parfumé

    Parapluie rouge
    Plus rien ne bouge
    Beau minois rose
    Maintiens la pose
    Et clic une photo
    Et clic deux photos

    Josette Fróis
    « Rimes et comptines .Pour mieux grandir ensemble

sábado, 7 de julho de 2012

Peindre (en français) à la manière de Arcimboldo

Le Printemps de Arcimboldo

Public: enfants
Objectifs communicatifs- Énumérer des mots sur un thème, Indiquer une forme, une couleur ; Utiliser les notions d’espace
Notions : Orientation, énumération
Moyens linguistiques : vocabulaire thématique (visage, jouets, animaux, véhicules..); formes géométriques, adjectifs de couleur, expressions de lieu
Contextualisation : Dessiner, peindre à la manière de… est un exercice pratiqué dès l’école maternelle.
Nous l’avons décliné en fonction d’un jeune public en classe de langue étrangère.

Activité·

.Les apprenants observent « Le printemps de Arcimboldo.
· Ils parlent du tableau en langue maternelle
· L’enseignant explique rapidement que le peintre à représenté les quatre saisons et d’autres thèmes sur des visages.
· Aidé par l’enseignant, chacun ébauche, sur une feuille assez grande, un profil à la manière d’Arcimboldo. À notre avis, celui du Printemps semble le plus facile à reproduire.)
· Lorsque chaque apprenant a terminé le contour de son visage, l’enseignant donne des consignes :
· Chaque apprenant choisit un thème et écrit sur une feuille de papier des mots en français se rapportant à ce thème.
· Ensuite, il dessine et écrit « ses mots » à l’intérieur du visage, en utilisant les couleurs de son choix.
· Finalement, chaque enfant commente son chef-d’œuvre devant la classe

Exemple de commentaire attendu pouvant servir de matrice à la classe
J’ai choisi la mer
En bas, sur le cou et le menton, j’ai dessiné des vagues bleues
Dans les vagues, j’ai mis des poissons rouges et une pieuvre grise
Sur les vagues, Du nez jusqu’aux oreilles, j’ai dessiné deux bateaux ; un vert et un violet
A la place des yeux, j’ai dessiné deux oiseaux. Ce sont des mouettes blanches et grises.
Sur le front, j’ai dessiné des nuages blancs et roses
Dans les cheveux, j’ai fait un grand soleil jaune.
Un peu partout, j’ai écrit mes mots de toutes les couleurs.
En bas à droite, j’ai signé mon travail
Sous mon tableau j’ai écrit le titre : LA MER

sexta-feira, 6 de julho de 2012

Mondo et autres histoires - Le Clézio



A partir d’un extrait de l’œuvre de Le Clézio, intitulée Mondo et autres histoires, nous avons élaboré divers exercices
L’enseignant choisira en fonction de sa classe.
Public: adolescents, adultes
Objectifs communicatifs: Formuler des questions et des réponses, Donner son avis , faire un choix, justifier. Reconstruire une règle grammaticale, énumérer….
Objectifs culturels : découvrir un texte littéraire
Notions : interrogation, opinion, justification, description, choix
Activités
I-Après avoir lu le texte situé en fin de page, les apprenants se posent des questions sur Mondo et répondent.

II- Les apprenants classent les déclarations suivantes : vrai, faux, on ne sait pas.et justifient s’il y a lieu
1. Personne ne savait au juste d’où venait Mondo
2. Il était arrivé après avoir voyagé dans un cargo
3. Il apparaissait quand personne ne l’attendait.
4. Il avait peut-être été abandonné par sa famille
5. Il avait l’air d’un adolescent malgré ses 10 ans
6. Il avait des cheveux roux qu’il ne coiffait jamais
7. Il portait un vieux pantalon gris clair en denim,
8. Pour saluer quelqu’un, il prenait un air sérieux
9. Il posait souvent des questions assez étranges
10. Il lisait des livres d’aventures et des albums de BD

( Réponses : vrai : 1 ; 3 ;5 ; 9 faux : 6 ; 7 ; 8 ; 10)

III Chaque apprenant choisit l’expression qui se rapproche le plus ou complète le mieux chacune des phrases suivantes et justifie s’il y a lieu :

1 Avant que les gens soient revenus de leur surprise :
a) Avant que les gens soient étonnés
b) Avant que les gens réagissent
c) Avant que les gens le voient

2- Il était arrivé sans qu’on s’en aperçoive
a) Il était arrivé pendant la nuit
b) Il était arrivé discrètement
c) Il était arrivé en se cachant

3 Il avait la peau couleur de cuivre
a) Il avait la peau rouge et luisante
b) Il avait la peau blessée par le soleil
c) Il avait la peau d’un beau ton brun

4 Rien qu’à le voir, on savait qu’il n’était pas d’ici
a) parce qu’il était très brun aux yeux noirs
b) parce qu’il parlait toujours d’ailleurs
c) parce qu’il avait un passeport étranger

5 Le denim qui sert à confectionner les jeans doit son nom :
a) à un couturier nommé Jacques Denim
b) au titre d’un roman pour adolescents
c) à la ville de Nîmes d’où venait ce tissu.
(Réponses : 1-b ; 2-b ; 3-c ; 4-a ; 5-c)

IV Par groupes de deux, les apprenants construisent deux phrases qui pourraient continuer l’histoire de Mondo.
Les phrases sont éventuellement corrigées/modifiées par la classe et organisées de façon à donner une suite logique au texte initial.

V. (Re) découverte d' une règle grammaticale
Les apprenants soulignent les noms de couleur dans les phrases ci-dessous. Ils font des remarques utiles. Aidés par l’enseignant, ils énoncent les règles concernant l’accord des adjectifs de couleur
Mondo avait les yeux noirs et les cheveux brun cendré
ll avait certainement la peau brune, hâlée par le soleil.
Il était vêtu d’un T-shirt vert mais il rêvait d’une chemise bleu clair unie ou à fines rayures rouges et gris foncé, comme celle qu’il avait vue dans la vitrine de la boutique située sur la place du marché
Il portait de chaussures de tennis autrefois blanches, mais aurait aimé, de temps en temps, avoir des sandales marron clair ou abricot. Pour l’hiver, il aurait aussi apprécié des bottes beiges ou noires, des chaussettes bleues, douces et confortables et surtout un blouson en denim garni d’une chaude doublure bleue ou blanche.

Rappel des règles d’accord des adjectifs de couleur.
1- Les adjectifs simples de couleur s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils qualifient. Exemple : des T-shirts rouges
2- Si le nom de couleur est celui d’un fruit, par exemple, il est invariable (Exemples : des chaussures marron = des chaussures couleur de marron) ATTENTION : Il y a des exceptions. On dit : des fleurs roses
3- Les adjectifs composés sont invariables Exemple : une mer vert émeraude, Des cheveux blond cendré )

VI Application : Les apprenants choisissent d’autres vêtements et en indiquent la couleur.
Vêtements /accessoires
-Manteau, lunettes, chaussettes, short, chandail, ceinture, écharpe, sac, chemise, veste, pyjama, gants…
Couleurs
- Olive, bleu ciel, jaune, violet, gris pâle, citron, vert, aubergine, rouge, marron, bleu marine, vanille,…

Lecture
Mondo
Personne n’aurait pu dire d’où venait Mondo. Il était arrivé un jour, par hasard, ici dans notre ville, sans qu’on s’en aperçoive, et puis on s’était habitué à lui. C’était un garçon d’une dizaine d’années avec un beau visage tout rond et tranquille, et de beaux yeux noirs un peu obliques. Mais c’était surtout ses cheveux qu’on remarquait, des cheveux brun cendré qui changeaient de couleur selon la lumière, et qui paraissaient presque gris à la tombée de la nuit.
On ne savait rien de sa famille, ni de sa maison. Peut-être qu’il n’en avait pas. Toujours, quand on ne s’y attendait pas, quand on ne pensait pas à lui, il apparaissait au coin d’une rue, près de la plage, ou sur la place du marché. Il marchait seul, l’air décidé, en regardant autour de lui. Il était habillé tous les jours de la même façon, un pantalon bleu en denim, des chaussures de tennis, et un t-shirt vert un peu trop grand pour lui.
Quand il arrivait vers vous, il vous regardait bien en face, il souriait et ses yeux étroits devenaient deux fentes brillantes. C’était sa façon de saluer. Quand il y avait quelqu’un qui lui plaisait, il l’arrêtait et lui demandait tout simplement :
«- Est-ce que vous voulez m’adopter ? »
Et, avant que les gens soient revenus de leur surprise, il était déjà loin.

Qu’est-ce qu’il était venu faire ici, dans cette ville ? Peut-être était-il arrivé après avoir voyagé dans la soute d’un cargo, ou dans le dernier wagon d’un train de marchandises qui avait roulé lentement à travers le pays, jour après jour, nuit après nuit. Peut-être avait-il décidé de s’arrêter, quand il avait vu le soleil et la mer, les villas blanches et les jardins de palmiers. Ce qui est certain, c’est qu’il venait de très loin, de l’autre côté des montagnes, de l’autre côté de la mer. Rien qu’à le voir, on savait qu’il n’était pas d’ici, et qu’il avait vu beaucoup de pays. Il avait ce regard noir et brillant, cette peau couleur de cuivre, et cette démarche légère, silencieuse, un peu de travers, comme les chiens. Il avait surtout une élégance er une assurance que les enfants n’ont pas d’ordinaire à cet âge, et il aimait poser des questions étranges qui ressemblaient à des devinettes. Pourtant il ne savait ni lire ni écrire.
In Le Clezio : Mondo et autres histoires Éditions Gallimard